Colorsound Overdriver (2006)

 

 

Malgré son nom, l'Overdriver de Sola Sound est une fuzz (*). C'est une pédale assez méconnue, mais qui mérite vraiment le détour. C'est la petite soeur du Power Boost (alimenté en 18V) utilisé par David Gilmour à partir de 1972.

 

 

Encore une fois, Sola Sound / Colorsound a créé une fuzz atypique et qu'on a du mal à lâcher dès qu'on a plaqué un accord de puissance. Le genre de pédale qui fait dire « woh là là, mais ça déchire...! » en vous laissant un grand sourire gourmand sur le visage.

Sa palette d'utilisation est très grande. Grosse fuzz grondante à la personnalité très anglaise lorsqu'on pousse le gain à fond, elle permet également d'obtenir un léger crunch, ou simplement d'être utilisée en clean boost lorsqu'on joue sur le gain. Mais c'est bien avec le gain un peu poussé qu'elle commence à créer des papillons dans le ventre !

 

Et malgré cette caractéristique de fuzz, elle reste très transparente vis à vis à la guitare utilisée, et « cleane » magnifiquement en jouant avec le potentiomètre de volume.

• Contrôles : Gain – Treble – Bass – Volume

• Transistors NOS triés

• Composants choisis et triés

• True Bypass

• Alim +9VDC

Ici en version simple, je me suis axé sur l'excellence que l'on pouvait apporter à sa fabrication et à l'expressivité sonore. Il est possible de lui ajouter certaines modifications, dont un boost qui donne accès à des niveaux de fuzz psychédéliquement énormes.

 

Originellement il n'y avait qu'un contrôle de gain et pas de contrôle de volume. Mais on atteignait très vite un volume stratosphérique, je lui ai donc ajouté un contrôle de volume pour plus de facilité d'utilisation.

 

 

Un des attraits de cette pédale est la présence d'un égaliseur basses / aigus de type baxandall.

 

On peut ainsi adapter selon la guitare employée, mais surtout moduler profondément la réponse en fréquences du grave le plus gras aux aigus les plus agressifs, tout en jouant naturellement le medium, EQ baxandall oblige.

 

La polyvalence de cette pédale est réelle. On peut passer d'un gros stoner à toute une palette de sonorités très rock, voire expérimentales dans les extrêmes. Le pied, vraiment !!

(*) Au fait, la différence entre une fuzz, un overdrive, une distorsion, une saturation ?

 

Techniquement, une fuzz utilise uniquement des transistors, une distorsion et un overdrive sont en général conçus autour d'un amplificateur opérationnel (un circuit intégré = puce), mais utilisent aussi des transistors. Et tous les trois sont des saturations.

 

Le son des fuzzes est plus brut, voire plus brutal, ça fait « crountch », « schfffkkrr », « fffsssch », et c’est bien. Les distorsions sont plus propres, plus « rrwrrwrrww » et « fffkkrrrffww », vous voyez ?... Mais selon le design de leur circuit, certaines distorsions vont sonner très proche de fuzzes et inversement.

 

Historiquement, les fuzzes sont les plus anciennes. La première daterait de 1960 et aurait été conçue pour l'enregistrement studio de Better Go Home de Sanford Clark. La pédale serait ensuite devenue la Maestro Fuzztone commercialisée par Gibson.

Ce son fuzz a également été utilisé en 1960 par Marty Robbins sur Don't Worry. Si vous avez 5 minutes, allez écouter, et voir la trombine des premiers utilisateurs de cet effet. On est loin de Keith avec son riff de Satisfaction...

La première distorsion, utilisant donc une puce, serait à ma connaissance la Distortion + de MXR, autour de 1973.

Scroll to top