Les Octavias (2006)

 

Il existe bien des controverses autour de l'Octavia. Roger Mayer l'a développée et certainement à raison, il garde jalousement ses secrets. La société Tychobrahe l'aurait ensuite copiée pour en commercialiser une version. Mais beaucoup d'autres marques ont créé des fuzz / octave. Et la Foxx Tone Machine est une de mes préférées.

 

Comme pour tout mon matériel, pas question de fabriquer de simples clones plus ou moins fidèles, les circuits sont des bases de départ que je développe selon mon oreille.

Tycobrahe Octavia >> << Roger Mayer Octavi(o) :

 

Je n'ai malheureusement jamais eu l'occasion de jouer une Octavia Tychobrahe originale, et encore moins l'originale Octavi(o). Mais comme tout le mode s'accordait à dire que ces pédales étaient une sorte de Graal, j'ai bien sûr eu envie d'en fabriquer ma version. Comme beaucoup de matériel mythique, il était possible de trouver de la documentation très tôt sur le net. Mais les informations sur ces pédales sont assez douteuses, et il m'a fallu tester, modifier et accorder les composants pour en faire une pédale chantante. Toujours en y apportant une façon de faire, avec le même soin à développer les harmoniques.

 

Une pédale rare et mythique qui a inspiré celle-ci, en version Gordini.

• Contrôles Fuzz – Volume
• Transistors NOS triés
• Composants choisis et triés
• True Bypass
• Alim +9VDC standard

 

Et c'est une pédale plutôt hors normes. La fuzz devient épaisse et grondante lorsqu'on pousse le gain, l'octave est bien présente et s'enroule autour des notes selon l'attaque du médiator, le toucher et la position sur le manche de la guitare. C'est un effet vivant, organique, qui sera totalement déroutant pour les amateurs de jeu lisse et propre, mais qui fait partir en orbite lorsqu'on veut toucher à autre chose. Up from the skies.

 

Design Roger Mayer :

 

C'est lui le créateur et il l'affirme, ses premières octavias (celles copiées par Tycobrahe), ne sont pas les meilleures. Son design a beaucoup évolué tout au long des années. Pour cette pédale, je me suis basé sur ce que Mayer décrit comme la version de 1970, et qui a donné la Rocket Fuzz (même si là encore, il existe beaucoup de modèles différents de cette Rocket, et dont certains ne sont pas des réussites à mon sens).

 

• Contrôles Fuzz – Volume
• Transistors NOS triés
• Composants choisis et triés
• True Bypass
• Alim +9VDC standard

La fuzz est ici tranchante et assez agressive, avec une octave légèrement moins présente que chez les deux autres pédales présentées ici. On a un grain très affirmé, un certain « growl » comme avec le modèle Tychobrahe. Le dosage de l'octave se joue aux doigts, et également selon la guitare et les micros employés.

 

 

Foxx Tone Machine :

Les pédales Foxx ont ce je ne sais quoi qui met en joie dès qu'on envoie un accord de puissance. Comme Colorsound ou Electro Harmonix, Foxx a fait partie de ces fabricants des 70s qui ont essayé, créé et innové, tout en produisant des effets splendides. Comme j'avais adoré jouer la fantastique Wah-Fuzz-Volume (tout un programme), je n'ai pas mis longtemps à me lancer à fabriquer la fuzz seule : la Tone Machine.

 

C'est une fuzz très puissante, très harmonique et qui présente originellement un switch qui permet de la transformer en Octavia. L'octave est alors extrêmement présente et on a besoin de modifier la tonalité. Je l'ai déclinée pour que l'octave soit déclenchable au pied, en adaptant le circuit de tone pour que la pédale soit utilisable dans les deux positions.

• Contrôles Fuzz – Tone – Volume – Octave
• Transistors NOS triés
• Composants choisis et triés
• True Bypass
• Alim +9VDC standard

 

La fuzz est franche, pleine et massive, et développe une grande quantité d'harmoniques très chantantes. L'octave est bien présente et plus douce que celle de la Tycobrahe. C’est la plus « civilisée » des trois. Elle procure une grande facilité de jeu et un plaisir gourmand.

 

Scroll to top